C’est dès potron minet que l’aventure débuta ( 5h30 quand même) au départ de chez Sophie. Certaine avait dû se lever plus tôt que les autres pour rejoindre le point de rdv, Villefranche n’étant pa vraiment sur la route de La Mongie, notre destination.
Après un trajet plutôt calme (il était quand même tôt et on ne parlera pas de notre petit détour ) nous atteignîmes notre destination et là la sagesse de notre accompagnatrice se révéla, car en dépit de nos inquiétudes en découvrant le paysage d’un vert plutôt déprimant, la neige était enfin là, protégée par son exposition au Nord.
Après quelques difficultés de démarrage dues à de mystérieuses fixations pivotantes ( encore mes excuses pour ce couac) nous démarrâmes courageusement notre ascension en direction du Campana de Cloutou .
Courageusement, parce que les péripéties devaient émailler cette aventure, mettant en exergue le calme et la maîtrise toujours bienveillante de notre chère Sophie qui ne fit jamais mentir son prénom. En effet Patricia nous fit d’abord une belle peur en dévalant sur le dos les précieux mètres acquis aux couteaux sur la neige verglacée avant de réussir à s’immobiliser en douceur et sans dommage. Les émotions calmées nous repriment la montée accompagnés d’une météo changeante, la brume mystérieuse nous révélant par moment la beauté du paysage comme autant de décors de théâtre.
C’est à la faveur d’une nappe particulièrement capricieuse que Sophie fit encore preuve de discernement en s’orientant à la boussole et sans se laisser influencer par les autres randonneurs.
Puis ce fut la tuile : Anne-Claire perdit une fixation dont les 4 vis s’arrachèrent tout bonnement du ski. Mais envers et contre tout nous décidâmes de continuer, Sophie nous révélant des talents inattendus d’unijambiste. Rien ne devait entamer la confiance placée en notre capitaine, ni la bonne humeur du groupe malgré un passage un peu difficile qui conduisit votre narratrice à déchausser.
Puis nous atteignîmes une première cabane de berger, baignée de soleil où nous laissâmes Philippe prendre un repos bien mérité après une ascension rendue difficile par une mauvaise nuit.
Après un dernier raidillon qui faillit bien achever votre serviteuse nous découvrîmes la cabane du Gréziolles qui sous son blanc manteau veillait sur le lac éponyme (ou lac de Pauline pour les intimes)
Le temps de dépeauter et la grisante descente pouvait commencer.
Ce premier tronçon fut comme un apéritif et après avoir rejoint Philippe, nous profitâmes d un chaleureux soleil pour nous restaurer et partager quelques douceurs.
Puis nous repartîmes le cœur léger confiants dans notre plaisir et admiratif de la technique unijambiste de Sophie et ce fût un dur retour à la réalité quand Patricia chuta et se tordit le genou au détour d un virage dans une neige qui avait fortement ramolli alors que nous profitions du soleil pour grignoter. Courageusement et sous nos encouragements Patricia repartit et tant bien que mal parvint à rejoindre précautionneusement la voiture.
Malgré toutes ces péripéties, jamais le sourire ne nous quitta et la cohésion du groupe fut indestructible. Merci à tous et surtout à Sophie qui fut un roc de douceur ( jolie oxymore 😄) et très bon rétablissement à Patricia qui réussit à éviter les croisés et se jure de rependre l’entrainement après 2 semaines d’arrêt !